Suite à la polémique relative au décès de la 2ème vice-présidente de l’Assemblée Nationale, le ministre en charge de la santé a été entendu sur la question au cours de conseil des ministres de ce mercredi 29 avril 2020. A l’issu de la rencontre, le gouvernement a instruit une enquête pour situer les responsabilités.
Au cours du conseil des ministres, Claudine Lougué, ministre en charge de la santé a présenté sa version sur l’affaire « décès de la député Marie-Rose Compaoré ». A l’issu de son intervention, le conseil a demandé que des investigations soient menées pour élucider l’affaire. « Au regard de ce qui nous a été présenté par le ministre, il a été jugé nécessaire de faire un aménagement. Le gouvernement a demandé que les investigations se poursuivent pour situer toutes les responsabilités », a confié Rémis Fulgance Dandjinou, porte-parole du gouvernement.
Dans cette optique, le professeur Martial Ouédraogo, précédemment coordonnateur national du comité de lutte contre le coronavirus a été relevé de ses fonctions. Par conséquent le conseil des ministres a suggéré qu’un nouveau coordonnateur soit nommé à la place de ce dernier.
En attendant la nomination du nouveau coordonnateur, c’est le Dr Brice Bicaba, directeur du CORUS qui assurera l’intérim de la coordination national du comité de lutte contre le coronavirus. « Les enquêtes approfondies demandées par le conseil permettront de réaménager l’entièreté de l’organisation du comité et de prendre toutes les mesures adéquates pour une meilleure gestion de la pandémie », a déclaré le porte-parole du gouvernement.
En rappel, la député Marie-Rose Compaoré est décédée dans la nuit du 17 au 18 mars 2020 des suites de covid-19, avait indiqué le coordonnateur national du comité de lutte contre le coronavirus. Abordant la question lors de son passage à l’hémicycle le 21 avril dernier, le ministre en charge de la santé avait rassuré l’auditoire qu’une équipe technique avait rencontré la famille de la défunte. Chose qui a été démenti. Cette situation a contraint le ministre à rectifier ses propos dans le courrier confidentiel en avouant qu’on l’avait fait mentir à l’Assemblée Nationale.
Marie Sorgho