A travers un communiqué publié ce jeudi 16 avril 2020, le premier ministre Marie Christophe Dabiré informe la population du prolongement des mesures de restrictions temporaires
jusqu’à nouvel ordre.
Le Premier Ministre Christophe
Joseph Marie DABIRE a signé, hier 15 avril 2020, un décret portant
restrictions temporaires de libertés au titre des mesures spéciales de
réduction de la propagation du
Covid-19. Ce décret prolonge jusqu’à nouvel ordre, les mesures
annoncées le 23 mars 2020 et institue des sanctions en cas de non
respect.
Depuis l’apparition des premiers cas du Covid-19 au Burkina Faso le
9 mars 2020, le gouvernement a pris des mesures visant à
restreindre les libertés afin de limiter la propagation du virus. L’arrêté
du 23 mars 2020 du Premier Ministre portant restrictions temporaires
de libertés au titre des mesures spéciales de réduction de la
propagation du Covid-19 entrait dans ce cadre et courait du 21 mars
au 20 avril 2020.
Conformément au pouvoir règlementaire dévolu au Chef du
Gouvernement, et dans le but de renforcer le dispositif de lutte contre
la propagation, le Premier Ministre a pris un décret le 15 avril 2020.
Ce décret prolonge jusqu’à nouvel ordre, à compter du 05 avril 2020
à zéro (00) heure, toutes les restrictions de l’arrêté du 23 mars
abrogé par le décret. Il
s’agit entre autres, de l’interdiction de regroupements ou de
rassemblements, de la suspension de l’opération d’enrôlement
biométrique et des opérations spéciales de délivrance de Cartes
Nationales d’Identité Burkinabè, de la
fermeture des aéroports de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso aux
vols commerciaux et des frontières terrestres et ferroviaires.
Il renouvelle, par ailleurs, à son article 06, l’interdiction du transport
interurbain de passagers, à compter du 05 avril 2020, et ce jusqu’à
nouvel ordre ; et l’article 07 énonce le confinement des personnes
testées positives au Covid-19 et la mise en quarantaine de toute
personne ayant eu un contact physique avec un cas positif de
Covid-19.
Le décret prévoit en outre des sanctions. En effet, les contrevenants
aux mesures d’interdictions énoncées dans ledit décret sont punis
des amendes allant de cinq mille FCFA (5000 F) à douze mille FCFA
(12 000 F) ou de cent mille FCFA (100 000 F) à deux cent mille FCFA
(200 000 F) FCFA, selon les cas. Et ces amendes peuvent aller à
cinq cent mille francs (500 000 F) en cas de récidive.
DCRP/Primature