Le Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise Ouedraogo annonce via un communiqué l’application prochaine des mesures sociales dans les zones rurales.
Le jeudi 02 avril 2020, dans son adresse à la nation, le Président du
Faso Roch Marc Christian KABORE a annoncé des mesures,
afin d’atténuer les effets de la pandémie à Covid 19, sur la vie
quotidienne des populations. Dans le but de mieux éclairer l’opinion
sur ces mesures sociales dans le secteur de l’eau, le Ministre de
l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise OUEDRAOGO a
animé le mardi 07 avril 2020, un point de presse.
Au cours de cette rencontre avec le monde des médias et à la suite
d’une question relative à l’implémentation de la mesure présidentielle
sur le monde rural, le Ministre en charge de l’Eau a affirmé que «
pour ce qui est de l’eau, nous nous sommes tenus pour l’instant au
milieu urbain … pour des facilités et des diligences de mise en œuvre
; le milieu rural n’est pas nécessairement oublié, un certain nombre
de mesures en cours d’exécution vont les impacter…». Pour
comprendre cette option prioritaire, il faut se référer à la gestion de
l’eau potable au Burkina Faso qui relève de deux structures : l’Office
national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) une société d’Etat
dont l’action se déroule en milieu urbain et la Direction générale de
l’eau potable (DGEP) pour le milieu rural en étroite collaboration avec
les communes.
Pour ce qui est de la mise en œuvre de la mesure au niveau du
milieu urbain, elle ne pose pas de soucis dans la mesure où il n’y a
qu’un seul délégataire, l’ONEA qui a pour partenaires les 446 349
abonnés particuliers actifs et les 3 486 bornes fontaines actives.
Quant au milieu rural, l’implémentation de la mesure ne peut se faire
à l’identique car la distribution est assurée par les communes, à
travers un contrat avec des fermiers. Au total, on compte 1 293
Adductions d’eau potable simplifiées (AEPS)/ Postes d’Eau
autonomes (PEA), totalisant environ 5 172 bornes fontaines dont 37%
sont gérées par 14 délégataires (parmi lesquels des ONG) et 63%
par les communes.
Des concertations sont donc en cours entre le ministère,
l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) et les
délégataires, pour une mise en œuvre diligente de la mesure de
gratuité sur tout le territoire national.
Quant aux Pompes à Motricité Humaine (PMH) au nombre de 58
140, leur exploitation se fait soit sous la forme de vente de la
ressource ou par cotisation des usagers regroupés en Association
des Usagers de l’Eau (AUE) qui s’organisent dans le but d’assurer
l’entretien et la maintenance des équipements.
Le Ministère de l’Eau et de l’Assainissement tient à rassurer l’opinion
publique que les populations du milieu rural ne sont oubliées ni dans
les mesures sociales annoncées par le Président du Faso ni dans la
politique de l’Eau et de l’Assainissement au Burkina.
Service d’information du gouvernement