Bobo-Dioulasso, 14 Février 2020 (AIB)- Juliette Coulibaly, journaliste au studio Tamani à Bamako au Mali, a remporté jeudi à Bobo-Dioulasso, le premier prix du concours de la meilleure production radio de l’Afrique Francophone.
«Je suis très heureuse parce que la réalisation du reportage n’a pas du tout été facile», a déclaré jeudi l’heureuse vainqueur Juliette Coulibaly, peu après la proclamation des résultats.
Le reportage, selon elle, raconte le quotidien des jeunes Maliens surtout ceux de la région de Kayes qui meurent dans l’océan en voulant partir en Lybie, en Espagne ou aux États unis.
Intitulé, «Même avec des propositions de milliards, je ne partirais plus en immigration irrégulière», le reportage fait le portrait d’un jeune candidat à l’immigration qui a été refoulé en cours de chemin.
«A travers ce reportage, j’ai voulu sensibiliser mes camarades jeunes du Mali sur les dangers de la migration irrégulière» a-t-elle déclaré.
Le deuxième prix du concours est revenu à la Guinéenne Aïssata Camara et le troisième prix au Malien, Mohamed Boncana.
Ces trois lauréats ont été primés ce jeudi à la maison de la culture Monseigneur Anselme Titianma Sanon de Bobo-Dioulasso, en marge de la 2ème édition du Festival International des Radios d’Afrique Francophones (FIRAF).
Le Festival s’est tenu du 11 au 13 Février 2020 à Bobo-Dioulasso sous le thème «Radio et Migration» et a regroupé des professionnels de radio et de medias du Mali, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Conakry, de la France et du Burkina Faso.
La remise des prix a coïncidé ce jeudi, avec la célébration de la Journée mondiale de la Radio sous le thème «Nous sommes la diversité».
Le parrain du Festival, le président de l’université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso, Pr Macaire Ouédraogo, a félicité «les pays primés» et salué «l’intégration africaine».
Selon lui, «le rôle de la radio en termes de communication et de sensibilisation pour le changement de comportement, n’est plus à démontrer».
«La radio permet de mieux outiller les jeunes en leur donnant des informations bien centralisées et centrées sur l’intérêt de la migration et comment la préparer» a-t-il expliqué.
Selon le Pr Macaire Ouédraogo, il y a nécessité de développer des initiatives pour maintenir les jeunes sur place.
A ce niveau, il a expliqué que l’université Nazi Boni, «développe des incubateurs d’entreprises pour faciliter l’insertion socio-professionnelle des jeunes, identifie des professions et des centres qui puissent permettre leur insertion» a-t-il affirmé.
Le quatrième adjoint au maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Alain Sanou, a salué la tenue de cet «important événement» dans sa ville, «capitale économique et culturelle du Burkina Faso, ville à beaucoup de vocations».
Pour le commissaire général du FIRAF, Abdoulaye Ouattara, «ce Festival se veut un cadre d’échanges entre les acteurs de la radio».
Il a dévoilé le thème de la 3è édition prévue en 2021, qui est «Radio et environnement».
«Nous allons échanger autour de la place de la radio dans la lutte pour la protection de l’environnement» a-t-il affirmé.
Agence d’Information du Burkina
Wis/ata