Suite aux récentes révélations sur les agressions sexuelles et viols commis sur des sportives, 54 athlètes ont signé le mardi 4 février une tribune pour dire stop aux violences faites aux femmes dans le sport.
Alors que la semaine dernière, la patineuse Sarah Abitbol révélait avoir été violée par son entraîneur Gilles Beyer alors qu’elle était âgée de 15 à 17 ans, une cinquantaine d’athlètes ont tenu à apporter leur « soutien » et leur « solidarité » aux sportives victimes de violences sexuelles dans une tribune publiée sur franceinfo.
Nathalie Péchalat, Teddy Riner, ou encore Gaëtane Thiney, tous, appellent à « agir collectivement » et à « briser le silence ». « Trop souvent, parler, c’est risquer son avenir. Alors, on rentre dans un système où même si l’on entend, on voit, on subit… on a pris l’habitude de se taire. Nous ne pouvons plus nous taire ! », s’insurgent les athlètes du Comité national olympique national (CNOSF), qui proposent plusieurs solutions pour mettre un terme à ces violences, dont la création « d’une cellule d’écoute des victimes, indépendante des fédérations et tenue de respecter l’anonymat le plus complet. Une cellule en capacité de saisir le ministère des Sports pour permettre le lancement d’enquêtes administratives et la saisine du procureur de la République. »
Les signataires réclament également que « les casiers et les antécédents judiciaires des bénévoles, des entraîneurs et des dirigeants de clubs et de fédérations soient systématiquement contrôlés, par une cellule neutre, indépendante et dotée d’une capacité d’intervention. » Enfin, ils demandent « l’adoption de mesures législatives permettant la révocation de tout individu, quel que soit son statut, impliqué dans une affaire de violences sexuelles. Et l’interdiction à vie d’exercer tous métiers au contact de la jeunesse, quel que soit le domaine, pour tous les agresseurs et les prédateurs sexuels avérés. »
Source: aufeminin