Le cancer est l’une des pires maladies que redoutent tous les pays du monde au regard des conséquences désastreuses qu’il ne cesse d’engendrer. En 2018, le nombre de décès par cancer était de 9,6 millions selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Depuis lors la situation devient de plus en plus alarmante puisqu’il pourrait y avoir 26,4 millions de nouveaux cas de cancers et plus de 17 millions de décès par an d’ici 2030, toujours selon l’OMS. Le Burkina Faso qui n’est pas à l’abri de ce fléau, s’est engagé depuis quelques années dans une lutte acharnée contre le cancer sous toutes ses formes.
Cancer du foie, cancer du côlon, cancer de sein, cancer de la prostate, ce sont autant de formes de cancer qui ne cessent de causer plusieurs décès. Au Burkina Faso, ce sont les femmes qui sont les plus touchées par cette maladie. Le cancer de sein et le cancer du col de l’utérus sont respectivement les cancers qui frappent la femme burkinabè. Celui du col de l’utérus se classe au 2e rang parmi les cancers les plus fréquemment diagnostiqués chez la femme au Burkina Faso.
Il touche le plus souvent celles âgées entre 15 et 44 ans et contribue de façon importante à la mortalité féminine. Le dépistage précoce s’avère être le meilleur moyen pour réduire l’avancée du cancer. Plus vite le diagnostic est fait et mieux la prise en charge rapide peut permettre de sauver le patient. De ce fait, les femmes sont invitées à se faire dépister et à sensibiliser leurs proches à suivre cette voie afin de traiter les lésions précancéreuses. Le pays des hommes intègres qui tente tant bien que mal de réduire les effets du cancer, a entrepris en 2019 la construction d’un centre autonome de radiothérapie pour le traitement du cancer à Ouagadougou.
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Ce centre prévu pour être fonctionnel en 2020, sera doté d’un plateau technique de pointe pour prendre en charge tous les cas de cancer radiosensible. A cela s’ajoute le centre de cancérologie de Ouagadougou, sis à Tengadogo dont la construction a démaré en décembre 2015.
Toujours dans l’optique de favoriser un accès au dépistage et à une prise en charge précoce des lésions précancéreuses, le district sanitaire de Baskuy dispose depuis juin 2019 de 4 machines pour le dépistage.
En cette journée où est commémorée la lutte contre le cancer, tous sont invités à ne pas baisser la garde face à cette maladie. Tandis que les femmes sont encouragées à se faire dépister pour prévenir le cancer, le gouvernement est quant à lui invité à redoubler d’effort en menant des actions qui pourraient réduire considérablement le taux de mortalité lié au cancer.
Marie Sorgho