Le phénomène des grossesses précoces tend à se développer chez les adolescentes de moins 18ans. Face à ce fait, plusieurs jeunes filles se fient à des avortements clandestins mettant ainsi en danger leur vies.
Les adolescentes de 15 à 19 ans contribuent pour 21% de la fécondité totale au Burkina Faso, c’est ce que révèlent des données courant 2017-2018 du ministère en charge de l’Education nationale. Au cours de l’année 2017 et mi-2018, ce sont 797 cas de grossesses d’adolescentes de moins de 18 ans qui ont été enregistrés dans les maternités de cinq formations sanitaires de la ville de Ouagadougou. Ces données résultent d’une étude menée par la Société des gynécologues obstétriciens du Burkina (SOGOB) en collaboration avec l’ONG Médecins du monde France au Burkina Faso.
Parmi ces 797 cas de grossesse, 12,9% se sont soldés par un avortement. Sur les 797 adolescentes, 13 sont décédées suite à des complications. Aussi une autre étude de la SOCOB révèle qu’entre avril 2018 et mai 2019, 217 cas de grossesse non désirée ont été relevés dans six formations sanitaires de la ville de Ouaga. Parmi ces grossesses non désirées, 74% ont abouti à un avortement provoqué clandestin et la tranche d’âge retrouvée était de 22 ans.
Les raisons qui sous-tendent ces avortements provoqués clandestins sont entre autres la pression du partenaire ou de la famille, le refus de la paternité, etc.
Ces grossesses précoces auraient pu être évitées si toutefois les victimes avaient été sensibilisées à ce sujet. Les adolescentes qui se retrouvent dans des situations de grossesse précoce sont exposées à l’avortement et risquent surtout la mort au cours de l’accouchement. Cette situation interpelle tous les parents et tous les acteurs de la société à sensibiliser les jeunes à adopter un comportement sexuel responsable. Ces jeunes doivent se cultiver en fréquentant les centres d’écoute pour jeunes, participer aux séances d’éducation sexuelle entre jeunes, se protéger lors des rapports sexuels ou s’abstenir.