Une conférence des ministres en charge de la Culture des pays du G5 Sahel a eu lieu du 15 au 17 janvier 2020 à Ouagadougou. Durant 72 heures, les experts ont réfléchi sur le thème « Contribution de la culture à la prévention et à la lutte contre l’extrémisme violent au Sahel ».
Une dizaine d’experts des pays membres du G5 Sahel, des experts internationaux et des partenaires institutionnels ont pris part à cette conférence. Durant trois jours, les acteurs culturels ont travaillé à dégager des pistes pour la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent.
Pour le ministre burkinabè de la Culture, des arts et du tourisme, Abdoul Karim Sango, l’usage des armes n’est pas le seul moyen pour venir à bout du terrorisme. De son point de vue la culture peut être une solution dans la lutte contre l’extrémisme violent. Il est convaincu que la tendance à l’extrémisme découle de l’abandon des modes de vie et des valeurs africains. Abdoul Karim Sango préconise un retour aux sources avec pour point focal la valorisation de la culture africaine.
« Si la culture est marginalisée, non intériorisée, il manquera assurément à nos sociétés la possibilité d’affronter les problèmes fondamentaux liés à l’insécurité » a-t-il confié.
Dans la même dynamique, le président du comité d’organisation Lassina Simporé, par ailleurs secrétaire général du ministère de la Culture burkinabè a confié que la culture est une arme silencieuse contre le terrorisme. Il reconnaît que chaque pays du G5 Sahel a sa propre culture mais l’unicité de toutes ces cultures accompagnée d’une méthode efficace peut contribuer à stopper l’extrémisme violent.
Cette conférence a été marquée par des communications et des ateliers de travail qui se poursuivront jusqu’au 17 janvier 2020, date à laquelle est attendue la déclaration de Ouagadougou.
Mary Sorgho