L’association des femmes juristes du Burkina a célébré ses 25 ans d’existence ce vendredi 29 novembre 2019 à Ouagadougou. Placée sous le thème « 25 ans dans la promotion des droits humains, acquis et perspectives », la cérémonie festive a été marquée par des remises d’attestations de reconnaissances aux pionnières de ladite association et des prestations d’artistes.
1500 praticiens du droit et officiers de police judiciaire formés sur les violences faites aux femmes et filles, 1200 acteurs extra judicaires formés sur la prise en charge des femmes et filles victimes de leur droit. Ce sont entre autres les actions que l’association des femmes juridique du Burkina a réalisé au cours de 25 ans d’existence.
A cela s’ajoute la sensibilisation d’environ 400 000 personnes dont des femmes, des filles et des leaders d’opinion sur le droit des femmes, l’accès des femmes à la terre, et l’accès des femmes aux sphères de décision. L’ouverture d’une clinique juridique à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, l’assistance juridique accordée à plus de 7000 femmes et l’assistance judiciaire offerte à 400 femmes sont également des actions menées au cours de ces 25 années.
« En 25 ans nous avons fait beaucoup de chose en faveur de la promotion des droits des femmes en terme de formation des acteurs extra judiciaires et judiciaires, en terme de sensibilisation, en terme de plaidoyers pour l’adoption de texte pour la promotion des droits des femmes , en terme d’assistance juridique et judiciaire et en terme de visibilité de l’association » a confié Clarisse Nadembèga/Zoungrana, présidente de l’association des femmes juridique du Burkina.
Même si l’association a pu engranger des acquis considérables, Clarisse Nadembèga/Zoungrana reconnait que d’énormes défis restent à relever. De son avis, les violences faites aux femmes, les inégalités en défaveur des femmes, la question de la participation des femmes aux sphères de décision, et l’accès des femmes à la terre constituent des défis majeurs à relever pour l’association.
Les participants à cette cérémonie festive ont eu droit à un panel sur le thème femme et sécurité. En développant ledit thème, la panéliste Mpako Foaleng, spécialiste en sécurité de gouvernance au système des nations unies a indiqué que les lois et les politiques de sécurité doivent être générés dans un processus participatif à travers des consultations et des débats faisant intervenir les femmes.
De son point de vue, les femmes peuvent contribuer à une meilleure analyse des menaces, faciliter la collaboration, les échanges avec les forces de défense pour une meilleure prise en compte de leur attentes spécifiques.
Elle a par ailleurs spécifié que les femmes peuvent influer sur les politiques et les stratégies du secteur de la sécurité en mettant en place des mécanismes de contrôle citoyen permanent qui interpelle les autorités sur ce sujet.
Au cours de la cérémonie de célébration des 25 ans de l’AFJBF, le comité d’organisation a prélevé une quête pour soutenir les personnes déplacées.
L’association des femmes juristes du Burkina Faso existe depuis 1994. Elle est une association apolitique, laïc et à but non lucratif qui œuvre pour la promotion des droits humains en général et pour celle des femmes en particulier.