La priorisation des questions de recherche en santé sexuelle reproductive et droits connexes est au cœur d’un atelier national qui s’est déroulé du 27 au 29 novembre 2019 à Ouagadougou. Cette rencontre est portée par le ministère de la Santé, à travers l’Institut national de santé publique, avec l’appui de l’OMS.
L’atelier national de priorisation des questions de recherche en santé sexuelle reproductive et droits connexes (SSRD) a pour objectif principal d’identifier des thèmes de recherche prioritaires dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive et droits connexes au Burkina Faso.
Les participants ont été outillés sur les objectifs du développement durable (ODD), les lignes directrices de l’OMS en matière de SSRD, l’initiative quadriennale du Bureau régional de l’Afrique sur la SSRD ainsi que sa situation au Burkina Faso. Durant trois jours, ils ont également bénéficié de l’expérience des institutions de recherche, ce qui leur permettra d’identifier les questions de recherche prioritaires en matière de SSRD et les sources potentielles de financement pour de telles recherches.
Ce qui devrait permettre au ministère de la Santé de disposer d’une liste de question de recherche prioritaires dans ce domaine. Pour le Secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Lionel Wilfried Ouédraogo, malgré les efforts du Burkina Faso pour l’amélioration de la santé maternelle, néonatale et infantile, on constate une non atteinte des cibles des ODD.
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Il en veut pour preuve, le niveau de mortalité maternelle toujours élevé, avec un ratio de 330 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2015, contre 141,1 pour 1000 naissances vivantes, prévu pour les OMD. Dr Ouédraogo estime qu’il y a donc de nombreux et nouveaux défis à relever.
« La mise en place de meilleures stratégies dans le domaine de l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant et l’accès universel à la SSRD, nécessite sans doute le renforcement d’une des fonctions essentielles de la santé publique : la recherche et la mise en œuvre de solutions innovatrices », a souligné Dr Ouédraogo.
Au nom de la Représentante résidente de l’OMS, Dr Fousseni Dao a souligné que l’accès universel à la santé sexuelle reproductive et droits connexes est l’un des principaux éléments des ODD. Pour lui, l’initiative quadriennale mise en œuvre au Benin, au Rwanda, en Afrique du Sud et au Burkina Faso par le Bureau régional OMS de l’Afrique, vise à renforcer les efforts actuels afin de réduire les décès imputables à la grossesse.
Source : DCPM/Santé