Le Secrétariat technique chargé de la marche vers la couverture sanitaire universelle organise les 28 et 29 novembre 2019 à Ouagadougou, la cinquième rencontre bilan de mise en œuvre des mesures de gratuité des soins au profit des femmes et des enfants de moins de cinq ans et la rencontre de suivi des progrès vers la couverture sanitaire universelle (CSU). Un bilan jugé satisfaisant par les acteurs même s’ils reconnaissent que cette mesure est émaillée par quelques difficultés.
Adoptée en conseil des ministres du 2 mars 2016, la politique de gratuité des soins au profit des femmes et des enfants de moins de cinq ans a été lancée officiellement un mois plus tard. Après plus de trois ans de mise en œuvre notamment dans les formations sanitaires publiques, le bilan de la mise en œuvre des mesures de gratuité des soins est dressé par l’ensemble des acteurs.
Cinquième du genre, cette rencontre est un cadre d’échange sur les acquis, les faiblesses et de formulation de recommandations pour la bonne marche de ces mesures. Pour le Secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Landaogo Lionel Wilfried Ouédraogo, « la gratuité des soins a permis de sauver des vies d’enfants et de mères ».
Cette mesure a également apporté un soulagement aux ménages par rapport aux dépenses directes de santé et a permis l’amélioration des indicateurs de financement de la santé du système de santé du pays.
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« Le pourcentage de paiement direct des ménages dans les dépenses de santé est passé de 36,2 à 31,7% de 2015 à 2016 et se maintient à ce niveau. Les années écoulées, le niveau le plus bas atteint était de 33,9%. Avec la gratuité, les ménages burkinabè bénéficient d’une plus grande protection contre le risque financier », a précisé Dr Ouédraogo.
Il a également souligné que l’État et ses partenaires ont consentis un effort considérable pour la mise en œuvre de ces mesures, ce qui fait ressortir un cumul d’à peu près 87 milliards 774 millions de francs CFA d’avance contre 93 milliards 573 millions de francs CFA, depuis le début de la mise en œuvre des mesures de gratuité jusqu’au troisième trimestre de 2019.
Le Secrétaire général a reconnu cependant que des difficultés subsistent dans la mise en œuvre des mesures de gratuités des soins. A titre d’exemple, il a cité entre autres la persistance des ruptures de médicaments et consommables médicaux dans certaines formations obligeant des ménages à réaliser des dépenses complémentaires et les dettes des structures de santé à l’endroit de la CAMEG.
Davy YAMEOGO
Crédit photos : DCPM/Santé