L’Irlande s’indigne après l’acquittement d’un homme accusé de viol sur mineur. L’avocate de la défense avait affirmé que le string que portait la plaignante était une «preuve de son consentement»
Le consentement ne tient qu’à un fil pour la justice irlandaise. Le 6 novembre, un homme de 27 ans accusé du viol d’une adolescente de 17 ans a été acquitté après avoir apporté la preuve du consentement de la victime : le string qu’elle portait. Depuis, le pays s’indigne sur les réseaux sociaux en publiant des photos de sous-vêtements accompagnées du hashtag #ThisIsNotConsent (Ceci n’est pas un consentement).
Le mardi 13 novembre, la députée Ruth Copinger a apporté un string au parlement pour critiquer le victim blaming, cette attitude qui consiste à culpabiliser les victimes de viols. «Cela peut paraître embarrassant de montrer des sous-vêtements ici… Mais comment pensez-vous qu’une victime de viol – ou une femme – se sent lorsqu’on met en scène, de manière incongrue, ses sous-vêtements devant un tribunal ?», s’est indignée la députée. Elle a également publié la photo dudit string sur son compte Twitter et a invité les femmes à descendre dans la rue. Invitation entendue à Cork et la capitale Dublin où des centaines de femmes ont manifesté.
« Tu viens de me violer »
Tout le long du procès qui s’est terminé le 6 novembre au tribunal de Cork, l’accusé a affirmé que la relation était consentie alors que la victime lui aurait dit «Tu viens de me violer» juste après les faits. Ce à quoi l’homme a répondu «Non, on a eu un rapport sexuel ». Selon l’information du quotidien Irish Examiner, l’homme a également expliqué ne pas avoir réussi à avoir une érection complète et a indiqué qu’il ne pensait pas que son pénis était entré «entièrement dans son vagin». «Un témoin vous a vu avec votre main sur sa gorge», a rétorqué le procureur. «Il a mal compris la situation», a répondu l’avocate Elizabeth O’Connell. Après une délibération d’une heure et demie, les jurés ont décidé d’acquitter l’accusé.
Source: Madame Figaro