Depuis 2015 le Burkina Faso fait face à des attaques terroristes occasionnant une recrudescence des enlèvements des femmes et des jeunes filles. Ces dernières sont soumises à des traitements déplorables et utilisées comme esclaves sexuelles.
De plus en plus, des filles et des femmes sont enrôlées par des individus armés dans le Centre-Nord et le Nord du Burkina Faso. Arrachées de force à leurs familles, elles sont utilisées comme des esclaves sexuelles ou des sources de renseignement. Le 15 mai 2019, des assaillants lourdement armés ont enlevé une femme en milieu de journée à Nasséré, village situé à 25km de Kongoussi.
Aussi, le 3 septembre dernier des individus armés ont fait une irruption à Koutougou dans le Sahel et ont enlevé plusieurs filles et des femmes pour une destination inconnue. Cette pratique rappelle celle de Boko Haram qui en avril 2014 avait enlevé 276 lycéennes de Chibok au Nigeria. Un groupe de terroristes avaient aussi enlevé plus de 2 000 femmes et jeunes filles entre 2014 et 2015 au Mali.
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Un rapport de l’Institut d’études de sécurité (ISS) a montré que les femmes jouent des rôles de soutien importants dans les activités des groupes terroristes au Mali. Elles sont par exemple des cuisinières, des informatrices. Au-delà de ces rôles les femmes enrôlées sont utilisées comme des esclaves sexuelles. La toute dernière intervention de l’armée burkinabè le 15 novembre 2019 contre les terroristes à Yorsala, département de Titao a permis de libérer plusieurs femmes qui étaient retenues par les terroristes et utilisées comme esclaves sexuelles.
Ce scandale révèle une fois de plus que les femmes sont toujours les première victimes des conflits armés . La crise sécuritaire qui sévit dans la région sahélienne plus particulièrement au Burkina Faso constitue un véritable désastre pour les droits humains notamment ceux des femmes. Sur les 270.776 déplacés dénombrés à la date du 16 Août 2019 85% sont des femmes et des enfants soit environ 230.159 personnes .
Malheureusement, cela ne semble offusquer personne. Le cas de ses filles transformées en esclaves sexuelles est presque passé inaperçu.Après tout nous dira t-on c’est moins grave que ceux qui meurent.Mais qu’en sait-on. Seules les victimes savent ce qu’elles endurent dans leur chairs et dans leur âme.