La situation sécuritaire du Burkina Faso a fait l’objet d’échange entre les leaders des organisations féminines du Burkina Faso ce jeudi 17 octobre 2019
La crise sécuritaire est de plus en plus alarmante au Burkina Faso . Au regard du nombre croissant des déplacés internes, les organisations féminines craignent une crise humanitaire sans précédant qui pourrait encore contribuer à aggraver les conditions de vie des femmes dans les zones concernées. Face à cette situation, elles ont décidé de passer à l’action afin d’éviter le chaos au Faso.La rencontre du 17 octobre dernier pourrait être le point de départ de la mobilisations des femmes pour un retour à la paix. Présente à cette rencontre, Marie Josée Kadanga , la conseillère en politique, paix sécurité et action humanitaire de ONU Femme à encourager les femmes à réfléchir à des actions stratégiques que pourraient mener les femmes afin de permettre aux burkinabè de retrouver leur quiétude d’antan.
Le besoin est énorme vis-à-vis des déplacés et pour ce, il faut agir rapidement, a reconnu l’ensemble des participants à cette session d’échange. Pour ce faire, il y a lieu selon eux, de conjuguer les efforts pour pallier les difficultés alimentaires, sanitaires, de logement, que connaissent les déplacés suite à la crise .
Des propositions ont été faites pour venir à bout de ce phénomène. D’aucuns estiment que pour lutter contre l’extrémisme violent, il faut prendre en compte les réalités sociales du pays et revenir à la base. Le vivre ensemble, l’esprit de solidarité, les valeurs tel que l’intégrité, l’honneur, l’amour et le respect doivent être la pratique quotidienne de chaque burkinabè. L’éducation constitue un moyen de lutte contre ce mal.
Chaque parent doit inculquer les valeurs à ses enfants dès le bas âge car un enfant bien éduqué ne cédera pas aux propositions terroristes. A cela s’ajoute les actions de sensibilisation qui doivent être mené à l’endroit des femmes, des hommes, des élèves, de toute la communauté pour prévenir la violence.
Pour Marie Josée Kadanga, conseillère en politique, paix sécurité et action humanitaire à ONU Femme, deux solutions sont à privilégier dans la lutte contre l’extrémisme violent, il s’agit de la coalition et de l’engagement. De son point de vue, il faut un engagement personnel de chaque femme pour lutter contre ce phénomène. Aussi, les femmes doivent se donner la main et abandonner les intérêts égoïstes afin d’œuvrer au retour de la paix.
En plus de la situation sécuritaire, les mouvements de grève des agents de santé préoccupe aussi les femmes. Premières victimes de cette crise, les femmes avec à leur têtes les leaders des organisations féminines, entendent s’impliquer dans la médiation entre le gouvernement les syndicats pour une sortie de crise.
A l’issu de cette session d’échange, une autre rencontre est prévu entre les femmes pour amender les différentes propositions et les soumettre à ONU femme pour un plan d’action de 3 mois.
Marie Sorgho