A l’occasion d’une visite de terrain, la ministre de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire est allé encourager à Bagré, des femmes étuveuses de riz et transformatrices de poisson et à Tenkodogo, des femmes qui produisent, transforment et commercialisent le niébé et d’attiéké. Retour sur ces visites marathons de ce 14 octobre 2019, en marge de la journée internationale de la femme rurale.
Après le palais royal de Tenkodogo où les femmes ont plaidé leur cause pour l’accès à la terre, le cortège ministériel s’est ébranlé à Bagré, localité située à 45 km de Tenkodogo. Premier point de chute, le Centre d’étuvage de riz Mariam Nana. Accueillie avec tous les honneurs, la Ministre en charge de la femme, Marie Laurence Ilboudo, a échangé avec les femmes et visité les installations dudit centre.
A l’entame des échanges, les femmes ont observé une minute de silence à l’endroit de la première présidente de l’association des étuveuses de riz de Bagré, Feue Mariam Nana, rappelée à Dieu le 2 février 2016. Crée en 2010, les étuveuses ont produit plus de 700 tonnes de riz par an de 2010 à 2015, selon la gestionnaire du centre des étuveuses de riz.
Entre 2015 et 2017, le centre a connu beaucoup de difficultés dont le décès de la présidente qui ont conduit à la fermeture de l’usine, affirme Léontine Ouédraogo, gestionnaire du centre. En 2018, le centre a rouvert ses portes et produit 350 tonnes de riz.
Les étuveuses de riz ont saisi l’occasion pour demander l’augmentation de leur capacité de production, car elles se disent capable de produire 700 tonnes de riz par an. Dans ce centre composé de 524 femmes réparties en 21 groupements, la transformation se fait par rotation chaque trois jours par groupement.
L’association travaille durant une campagne agricole de six mois. Les sacs de riz sont écoulés entre 2000f pour le sac de 5kg et 9000f pour celui de 25kg. Les femmes de ce centre disposent de 100 hectares pour la production du riz, selon la gestionnaire du centre.
Après le centre d’étuvage de riz, la délégation ministérielle a mis le cap sur le marché de poissons. A certaines périodes, il n’y a pas assez de poissons et les femmes y ont demandé l’installation de matériels pour la pisciculture. Au vu des conséquences de la désertification, les femmes ont demandé à pouvoir fumer le poisson avec une méthode autre que le bois de chauffe.
De retour à Tenkodogo, Laurence Ilboudo et sa délégation, ont rendu visite à l’union provinciale des professionnels agricole du Boulgou. Là, ces femmes qui produisent et transforment le niébé et l’attiéké, ont demandé un accompagnement pour la certification de leurs produits. Séance tenante, la ministre de la femme a promis de les accompagner dans la labellisation de leur production. Crée en 2006, elle compte 3 unions départementales, 26 groupements et 495 membres dont 328 femmes.
Dans ces structures visitées, La ministre en charge de la femme, Laurence Ilboudo, a réaffirmé la volonté du gouvernement à accompagner les femmes dans la production, la transformation et la commercialisation de leurs produits.
Davy YAMEOGO