Aujourd’hui 11 octobre 2019, le Burkina Faso se joint aux autres pays membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU), pour célébrer une journée spéciale, la journée internationale de la fille. A cette occasion, je voudrais rendre un hommage mérité à nos filles et à tous les acteurs qui se sont illustrés dans la lutte pour une protection et promotion réelles des droits de la jeune fille burkinabé.
Chères filles du Burkina Faso !
L’Assemblée Générale des Nations unies a déclaré le 19 décembre 2011 dans sa Résolution 66/170, la date du 11 octobre, Journée Internationale de la Fille, afin de reconnaître leurs droits et de lutter contre les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent de par le monde. Souscrivant entièrement à cet engagement, le Burkina Faso marque un temps d’arrêt pour reconnaître la particularité de la jeune fille et identifier les défis pour son plein épanouissement. Cette année la journée est placée sous le thème : « Avec elle : encourager l’instruction et la qualification professionnelle des filles ». Ce thème interpelle l’opinion mondiale sur la nécessité de mener des actions visant à faire face aux discriminations et adversités qui entravent l’éducation, la professionnalisation et l’entrée des jeunes filles dans le monde de l’emploi. Les femmes et les filles sont souvent défavorisées lorsqu’il s’agit d’accéder à des opportunités d’emploi, d’acquérir des compétences dont elles ont besoin pour obtenir de bons emplois. Vaillantes filles du Burkina Faso ! Conscient de l’importance de la participation des femmes et des filles dans le processus de développement, le gouvernement a pris des mesures en vue d’améliorer particulièrement la situation socio-professionnelle de la jeune fille. Il s’agit entre autres, de la mise en œuvre des stratégies ci- après : la Stratégie nationale d’accélération de l’éducation des filles 2012-2021 qui a pour vision de contribuer à la mise en place d’un système éducatif débarrassé de toutes les formes d’inégalités et d’iniquités de genre assurant aux filles comme aux garçons les conditions essentielles pour leur accès, leur maintien et leur réussite scolaire et professionnelle ; la Stratégie nationale de promotion de l’entrepreneuriat féminin (2016-2025) qui vise entre autres à développer des opportunités pour l’emploi et l’auto emploi des femmes et des filles à travers le renforcement de leurs capacités techniques ; la Stratégie nationale de promotion et de protection de la jeune fille (SNPPJF) 2017-2026 dont l’objectif général est de contribuer à l’épanouissement et à la pleine participation de la jeune fille au développement ; le sous projet entreprendre au féminin 2016-2020 qui vise l’autonomisation économique de plus de 8000 jeunes filles au travers de la formation professionnelle, des appuis financiers et matériels pour la mise en place et le développement d’ activités économiques.
De façon globale, malgré les changements importants apportés par les plans et stratégies de développement pour la satisfaction des besoins spécifiques de la jeune fille, des efforts restent à faire. De nos jours, le taux de scolarisation des filles au primaire est à un niveau très appréciable, toutefois, le maintien de celles-ci au secondaire et supérieur est une préoccupation récurrente. Au niveau de la formation professionnelle, les filles doivent s’investir dans des filières innovantes. La plupart d’entre elles sont confinées dans des filières dites traditionnellement féminines telles que la coupe-couture, la coiffure, la teinture, la cuisine, etc. L’essentiel des métiers dans les domaines des Bâtiments et Travaux Publiques (BTP), de l’ingénierie, de l’agronomie, de l’électronique, de la mécanique sont toujours l’apanage des hommes.
Populations du Burkina Faso
Avec ce thème, la journée du 11 octobre 2019 marque le début d’une année d’efforts pour des plaidoyers, des sensibilisations et un appel à l’investissement en vue de promouvoir une instruction et une qualification professionnelle plus accrue des filles. Cela, implique des actions pour briser l’engrenage de la discrimination, la participation des intéressées elles-mêmes aux processus de décisions, et l’engagement des parents.
Mesdames et Messieurs ; Chers Partenaires Techniques et Financiers !
Il convient, pour corriger les disparités d’accès à la formation professionnelle, de prendre des actions fortes pour encourager les filles à poursuivre leur cursus scolaire et à s’inscrire dans les structures de formation professionnelle. C’est donc vous rassurer, chères filles, de la détermination de l’ensemble des acteurs à trouver, avec vous, les solutions idoines à vos préoccupations légitimes.
Sur ce, je souhaite à toutes et tous une bonne commémoration de la Journée Internationale de la fille, édition 2019.
Que Dieu bénisse le Burkina!