Les femmes journalistes ont bénéficié d’un dépistage gratuit du cancer du col de l’utérus ce mardi 10 septembre 2019 à Ouagadougou au centre hospitalier Yalgado Ouédraogo. Initiée par la Société des gynécologues du Burkina (SOCOB) en collaboration avec Médécin du Monde, cette action s’inscrit dans la lutte contre cette maladie.
Classé au 2ème rang parmi les cancers les plus fréquents diagnostiqués chez la femme au Burkina Faso, le cancer du col de l’utérus est le sujet de combat des structures sanitaires. Conscientes des conséquences dramatiques qu’engendrent ce mal, les femmes de médias ne se sont pas faites prier pour prendre part à cette campagne de dépistage initiée en leur faveur.
A travers cette initiative, la SOCOB veut contribuer à la réduction de la mortalité causée par le cancer du col de l’utérus. Pour Ali Ouédraogo, président de la SOCOB cette action s’inscrit dans la dynamique de lutte contre le cancer au profit des femmes de médias compte tenu leur calendrier très chargé qui ne leur donne pas souvent le temps de le faire. De plus « elles sont le relais pour porter la bonne information sur le cancer du col de l’utérus » a-t-il confié.
Salimata Touré, se faisant dépister pour la première fois, a salué cette initiative à sa juste valeur. » en tant que femme, le cancer du col de l’utérus est un sujet qui me concerne. J’y ai pris part pour connaitre mon état de santé et par la même occasion avoir toutes les informations liées a cette maladie pour pouvoir être un relais auprès des autres femmes burkinabé ».
Cette maladie est évitable si toutefois elle est diagnostiquée à temps et traiter efficacement. A en croire Pr Blandine Thiéba, gynécologue, le dépistage est une arme très efficace contre le cancer du col de l’utérus. « Certaines femmes arrivent à éliminer le virus mais il faut les surveiller et pour d’autres cela peut évoluer vers un cancer . Si le dépistage est fait tôt, avec une prise en charge, la guérison se fait à 100% » a-t-elle déclaré
Le cancer du col de l’utérus est en rapport avec une infection virale qui se peut se manifester à environs 15 ans après l’infection. Les rapports sexuels non protégés et la sexualité précoce sont des facteurs qui favorisent le cancer du col de l’utérus. Le moyen le plus sûre de lutter contre cette maladie est de se faire dépister le plus tôt possible et au cas où la maladie est détectée à temps, elle peut être soignée. Explique Blandine Thiéba.
Dans la volonté de réduire la morbidité et de la mortalité dues au cancer du col utérin, il est prévu chaque année une campagne similaire pour toucher le maximum de femmes journalistes.
Aminata GANSONRE/ Marie SORGHO