Les femmes ont battu le pavé à Ouagadougou ce samedi 27 mai pour exprimer leur ras-le-bol contre l’incivisme et les violences faites aux femmes.
L’agression de la musicienne Adja Divine notamment le viol de son intimité a suscité colère et indignation dans l’opinion publique burkinabè. Pour les femmes, c’est la violence de trop. Elles ont fait savoir leur colère et dégout au cour d’une grande marche de protestation organisée ce samedi à Ouagadougou par l’association des artistes musiciennes, en collaboration avec d’autres organisations féminines.
Améty Meria, présidente de l’Association des artistes musiciennes du Burkina
« Nous sommes sortie pour dénoncer l’incivisme grandissant au Faso et surtout la violence faite aux femmes », asouligné Améty Meria qui a livré le message des manifestants. Pour elle, ces actes barbares sont une preuve de l’immaturité des populations et démontrent de la dérive inquiétante du peuple burkinabè. Et de poursuivre en interpellant les autorités burkinabè notamment le ministère de la Femme à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin aux violations flagrantes des droits de la femme.
Les hommes n’ont pas marchandé leur particiption à cette marche
« C’est toutes les femmes du Burkina qui ont été dénudées »
« Plus jamais un cas de dénudation d’une femme au Burkina Faso », ont scandé les manifestants. Car souligne Améty Meria, « le viol public de l’intimité d’une femme n’est pas réparable. Les conséquences psychologiques sont incommensurables sur toute la famille »
Ce n’est pas Adja Divine seulement qui a été dénudée mais toutes les femmes du Burkina, ont-elles déclaré.
Au cours de cette marche, on pouvait noter également une forte présence masculine.
Aminata Gansoré