A deux jours de la fête des amoureux célébré chaque 14 février, les quelques Ouagalais rencontré le jeudi 11 février 2016 au quartier Koulouba et aux alentours du grand marché de Ouagadougou sont unanimes à reconnaitre un manque d’engouement à cette fête. Ils expliquent cela d’une part par la crise sociopolitique qui a secoué le Burkina Faso en 2014 et 2015 et d’autre part par le manque de moyen financier des « amoureux »toutefois, ils estiment que la Saint valentin de cette année doit être marquée d’une pierre blanche en ce sens que c’est l’occasion pour eux de déclarer ou de renouveler leur amour à leur bien- aimé (e).
A deux jours de la fête des amoureux célébré chaque 14 février, les quelques Ouagalais rencontré le jeudi 11 février 2016 au quartier Koulouba et aux alentours du grand marché de Ouagadougou sont unanimes à reconnaitre un manque d’engouement à cette fête. Ils expliquent cela d’une part par la crise sociopolitique qui a secoué le Burkina Faso en 2014 et 2015 et d’autre part par le manque de moyen financier des « amoureux »toutefois, ils estiment que la Saint valentin de cette année doit être marquée d’une pierre blanche en ce sens que c’est l’occasion pour eux de déclarer ou de renouveler leur amour à leur bien- aimé (e).
Et pour concrétiser ce souhait, ils confient qu’ils sont prêts à se saigner « financièrement » pour offrir le meilleur cadeau à l’élu (e) de leur cœur. C’est le cas de Luc Adouabou, la trentaine et électricien de son état compte faire une sortie en amoureux le dimanche 14 février prochain. « Je vais amener ma copine au cinéma, après nous irons au restaurant et enfin nous terminerons la soirée dans un maquis de la place », souligne- t-il. Luc Adouabou confie qu’il n’offrira pas de fleur encore moins de tableau ou de carte de poème à sa copine Aïcha Ouédraogo, sous prétexte : « j’ai dépassé cette étape de cadeau, nous sommes ensemble depuis quelques années et je compte passer à une autre étape, celle du mariage ».
Latif Sawadogo, élève en classe de 3e dans un établissement secondaire de Ouagadougou vit actuellement un « amour scolaire » avec sa copine, élève en classe de 4e. C’est au nom de cet amour scolaire qu’il juge « fort et réciproque » entre lui et Nafissatou Ouédraogo, qu’il a accepté débourser la somme de 2500 FCFA pour lui acheter des bijoux., Latif Sawadogo avant de prendre congé du commerçant et de s’éclipser du grand marché, il souligne ne pas savoir si sa bien- aimée va adorer les bijoux mais confie être très ému de pouvoir l’offrir un cadeau à la faveur de cette Saint valentin. Non loin de la librairie Diacfa, Liliane Soudré hésite quant à elle, à choisir un cadeau de la Saint Valentin pour son amoureux. Liliane, étudiante à l’université Joseph Ki- Zerbo sera finalement convaincue par le commerçant Adama Kinda de choisir un cadeau. Chose qu’elle fera sous nos yeux en déboursant la somme de 3 000 FCFA pour un tableau. A la question de savoir pourquoi ce choix ? Elle soutient : « Je souhaite que le tableau soit accroché sur le mur de son salon en signe d’amour pour moi. Le fleur s’abimera vite ». Abdoulaye Ouédraogo vendeur de montres et de ceintures souligne que depuis le lundi 8 février 2016, il a sorti les plus belles roses, les plus belles cartes d’amour, les plus belles nounous, les plus beaux tableaux et les beaux bijoux pour attirer les « amoureux ». Il nous confie que les ventes sont timides mais dit être confiant que le vendredi 12 et le samedi 13, elles vont augmenter avec l’affluence des amoureux qui viendront au marché. A côté des articles qu’il vend habituellement trônaient en bonne places des roses avec différentes couleurs emballés dans des plastiques transparents. Les prix des roses varient selon leurs tailles : 750 FCFA pour les petites roses, 1000 FCFA et 1500 FCFA pour les moyennes et 3000 FCFA pour les grandes roses. Les cartes avec poème se vendent à 500 FCFA, l’unité et les tableaux s’acquirent entre 1500 et 2000 FCFA.
En attendant vendredi et samedi, Abdoulaye Ouédraogo a confié gagner entre 9000 et 10 000 FCFA par jour dans la vente des articles liés à la Saint-valentin. Malgré ces revenus, il note qu’il faisait de très bons chiffres d’affaires les années précédentes avant la survenue de la crise sociopolitique dans le pays. Autre regret de Abdoulaye Ouédraogo est qu’à cause de cette situation qui a eu des impacts sur le plan économique, les commerçants n’ont pas pu importer de nouveaux articles liés à la Saint Valentin. Il nous confie que tous ce qui est vendu actuellement sont les articles qui n’avaient pas pu être écoulé sur le marché national. Ce vieux stock d’après lui provient des magasins détenus par les « chinois ».
ACS