Le gouvernement béninois a décrété la gratuité de l’enseignement des jeunes filles du second cycle des Lycées et collèges publics du pays. Cette même initiative en expérimentation depuis 2013 de la 6ème en 3ème des Lycées et collèges publics du Bénin, a coûté annuellement 4,5 milliards de franc CFA. La décision du gouvernement Béninois d’élargir cette mesure au lycée couterait 3,2 milliards de franc CFA en plus , pour chaque année académique, selon un communiqué gouvernemental.
Le gouvernement béninois a décrété la gratuité de l’enseignement des jeunes filles du second cycle des Lycées et collèges publics du pays. Cette même initiative en expérimentation depuis 2013 de la 6ème en 3ème des Lycées et collèges publics du Bénin, a coûté annuellement 4,5 milliards de franc CFA. La décision du gouvernement Béninois d’élargir cette mesure au lycée couterait 3,2 milliards de franc CFA en plus , pour chaque année académique, selon un communiqué gouvernemental.
A travers ces efforts financiers, le gouvernement béninois veut montrer la place de la femme au sein de la famille et de la société, souligne ledit communiqué.Le système éducatif béninois, en effet, est caractérisé par la déscolarisation des filles. A ce sujet, les acteurs du système éducatif estiment que la pauvreté constitue la première cause de cette situation« Certains parents manquent souvent de moyens pour inscrire leurs enfants à l’école et supporter les charges scolaires », a confié Justine Bossou, inspectrice des enseignements secondaires au Bénin.
Les coûts devenant plus importants, au fil du cursus scolaire, bon nombre de parents d’élèves, éprouvent du mal à supporter les charges, poussant leurs filles à quitter les bancs.Comme acquis de la décision gouvernementale de rendre gratuit l’enseignement des filles au secondaire des lycées et collèges du pays, Mme Bossou, estime que la scolarisation des filles aura une incidence sur la baisse de la fécondité.
« A quelques exceptions près, l’augmentation du niveau d’instruction et la baisse de l’analphabétisme s’accompagnent de la baisse du nombre d’enfants par femme, les femmes instruites ayant tendance à se marier plus tard et à utiliser davantage les moyens de contraception », a-t-elle expliqué
De même, a-t-elle poursuivi, la scolarisation des filles aura par ailleurs un impact important sur le succès des programmes de lutte contre la pauvreté et de développement équitable et durable.« Outre les retombées économiques liées au niveau d’instruction (opportunités d’emploi et de revenu), la scolarisation féminine contribue à changer les attitudes face aux conditions sociologiques et psychologiques qui font perdurer la pauvreté », a-t-elle révélé.