En Iran, l’égalité des sexes, ce n’est pas encore pour demain. Alors que les femmes sont déjà durement touchées par le chômage dans le pays, une nouvelle décision du gouvernement du président Hassan Rohani va d’autant plus aggraver la situation. Selon Courrier International qui a rapporté l’information cette semaine, il aurait en effet décidé d’instaurer des quotas qui permettent d’exclure la gent féminine dans le domaine de la fonction publique.
Le site révèle que sur tous les postes qui seront à pourvoir cette année à l’issu de l’examen du ministère de l’Éducation, seulement 10% seront attribués à des femmes. Et ce, peu importe les résultats. Comme le rapporte Al-Monitor, c’est à Téhéran que l’impact est le plus fort. Sur les 190 futurs emplois du ministère de l’Education, six à peine pourront revenir à des femmes.
Cette décision n’a pas été prise du jour au lendemain. On apprend qu’en février déjà, le responsable de la recherche du ministère avait fait des déclarations pour le moins aberrantes. Selon lui, la présence de femmes enseignantes dans les écoles élémentaires favoriserait le développement d’un « comportement féminin » chez les jeunes garçons.
Pas que dans l’éducation
Selon Al-Monitor, ce phénomène ne concernerait pas seulement le domaine de l’éducation. Un autre exemple a été observé il y a trois mois, lors d’un autre examen. Sur les 2800 postes disponibles au sein de 18 organisations gouvernementales, seulement 16 ont été créés pour des femmes, et 500 accessibles pour les deux sexes. Tous les autres étaient exclusivement réservés aux hommes.
La vice-ministre iranienne de la Femme et des affaires familiales, Shahindokht Molaverdi, avait expliqué au cours d’une interview il y a quelques semaines qu’elle était en discussion avec les autorités pour revoir les quotas de genre. Dans un même temps, une déclaration contre les discriminations entre les sexes avait été signée par des centaines de militants pour les droits des femmes. Mais toutes ces actions ont malheureusement échoué.Lire la suite