Le constat est clair. Les études supérieures sont plus longues pour les femmes que pour les hommes. L’insertion sociale, les maternités, la gestion du foyer en sont autant de causes .De ce fait, il existe un énorme décalage entre homme et femme en ce qui concerne les études doctorales.
Le constat est clair. Les études supérieures sont plus longues pour les femmes que pour les hommes. L’insertion sociale, les maternités, la gestion du foyer en sont autant de causes .De ce fait, il existe un énorme décalage entre homme et femme en ce qui concerne les études doctorales.
D’où la nécessité d’aider les femmes à mieux s’épanouir académiquement en leur offrant beaucoup plus d’opportunité de formation et d’expression. C’est dans cette optique que l’IRD a organisé une journée dénommée « Femmes et recherches pour le développement », le jeudi 31 mars dernier. L’objectif principal étant de permettre aux femmes doctorantes de présenter leurs différents travaux de recherche. Au total 5 femmes doctorantes ont présenté un aperçu de leur travaux de recherche.
Pour Isabelle Wendpagnagda Combéré, une des étudiantes en deuxième année de thèse à l’Université Ouaga 1, Pr Joseph Ki-Zerbo, c’est une belle tribune que leur offre l’IRD pour non seulement s’exprimer mais aussi améliorer leur travaux de recherche. Inscrite au sein du laboratoire de physique-chimie et de l’environnement, ses travaux ont porté sur le traitement de potabilisation d’eaux souterraines contaminées à l’arsenic par la technique d’adsorption sur matériaux poreux. Selon la doctorante, la contamination à l’arsenic un problème de santé publique au Burkina.
Quant aux difficultés rencontrées pour ses recherches Mademoiselle Combéré évoque l’indisponibilité du matériel pour les analyses, et la recherche du financement qui est toujours en cours.
Christine Lovasoa Razanamahandry, une autre doctorante de 2ie s’est intéressée à la pollution environnementale par le cyanure et potentialités de bio remédiation dans des zones d’extraction aurifère en Afrique Sub saharienne : Cas du Burkina Faso.
Pour la doctorante, cet exercice lui permettra d’améliorer ses travaux car les apports ont été aussi intéressants les un des autres. « Si j’intègre toutes ces contributions, je pense que le travail sera de qualité » a-t-elle expliqué.
Selon Stéphanie Dos Santos, sociologue démographe à l’IRD, cette journée visait à valoriser les travaux de jeunes femmes doctorantes et chercheuses dans tous les domaines scientifiques. Il s’agit d’une discrimination positive explique t-elle : « parfois on peut faire changer les données de manière douce ».
La sélection des candidatures se fait par un appel à candidature dans les institutions de recherche au Burkina Faso. Le comité évalue la qualité des dossiers présentés et un des critères est la diversité d’institution. Madame Dos Santos s’est réjoui de l’organisation de cette 3eme édition, qui a permis une fois de plus de découvrir des femmes déterminées à réussir.
Lala Kaboré /Dera